Bon, vous allez trouver que je suis chiant avec la bouffe, que je pense qu'à ça, que patati, patata...M'en fous. Je crois que j'ai bouffé le truc le plus dégueulasse de ma courte vie. Et le comble, c'est que le "truc" en question est sensé être une des spécialités les plus réputées de Philly, vous l'avez deviné, le re-voilà au coin du bois, le "Cheese Steack". Le hic, c'est que celui-là, c'était celui de Pat, LE cheese steack par excellence, que seul celui de Geno peut rivaliser. Je vous explique: il était une fois un monsieur, Pat Olivieri (le fameux Pat) qui eu l'idée de génie d'utiliser les hoagies de Philadelphie (sorte de mini-pain, de 6 ou 12 inches), d'y mettre de la viande de boeuf en lamelle, des oignons et surtout du fromage...Or, tout le monde sait que l'Amérique n'est pas l'autre pays du fromage. Evidement, vu le succès rencontré par Pat, certains ont senti l'opportunité ("Smell the opportunity ? They're printing money !", et ont copié le fameux sandwich, sans toutefois rivaliser avec l'original, exception faite d'un certain Geno. Et le truc rigolo, c'est que depuis 40 ans, les deux maisons se tirent la bourre pour le leadership du cheese steack à Philly. Les deux maisons sont basées dans South Philly, dans le quartier italien. Ils ont chacun leur boutique en angle, qui doivent bien avoir un périmètre de 50 m chacune, avec des néons jolis tout plein partout (Voir photo: je détaille pour que vous ayez une idée de ce que j'ai découvert à 3h du mat, à moitié endormi, lorsque Ken et Jaclyn se sont mis en tête de nous faire déguster les WitWizz= with onions, and cheese Wizz, du fromage en boite de couleur jaune, arrrggggggghhhh, à moi, au secours !!!! Et attention, tu as pas intérêt à te gourrer en commandant, parce que la porte de prison qui prend ta commande te fusille du regard). Et non, vous ne rêvez pas, ces deux restos (si on peut appeler cela comme ça), sont ouverts toute la nuit, 24h sur 24h, et en plus, je peux vous dire qu'il y avait une sacrée queue aux deux...On a poireauté facile une demi heure, heureusement qu'il faisait pas froid. On avait l'air d'intrus avec nos costards (Jérémy, Terricke, Ken et moi: on s'était pas changé avant de partir au bar) au milieu d'une foule assez éclectique: du flic qui se ravitaille en tournée aux petits jeunes un peu bourrés après deux bud light et qui comme nous viennent de faire la fermeture du bar (ouais, OK, je charrie là). Les petits néons qui clignotent, c'est mignon, mais ça doit leur coûter bonbons parce que la note est salée à la caisse: 12 dollars le sandwich avec des frites (recouvertes de fromage dégueulasse, ben oui, pourquoi se priver...) et un Pepsi frelaté...
En sortant (techniquement, tu sors pas vraiment de Pat ou Geno, vu que les seules places assises sont sur des espèces de tables de pique-nique, dehors, en plein vent...mais bon), donc en sortant, j'ai avoué tout de go à Ken que j'avais pas "trop" aimé (en insistant que le manger à 3h00 du mat pouvait expliquer cela) et il me dit rigolant mais pas trop de baisser la voix parce que ça pourrait m'attirer des ennuis de dire ça ouvertement dans la rue...Je crois que je vais faire comme Obelix avec les romains, "Mais ils sont fous ces américains !!!".