Akihabara et le Nord de Tokyo

Pour les geeks qui lisent ces lignes (j'en connais au moins un), Akihabara doit vous dire quelquechose, pour les autres, c'est un quartier de magasins high-tech genre Rue Mongallet à Paris (toujours pas d'idée ?) mais sans les Chinois et en 10 fois plus grand, sans se limiter aux matériels informatiques: on trouve de tout, de la dernière génération de téléphones portables ou de consoles, en passant par les téléviseurs et machines à laver, jusqu'au célébre ampli-op qu'on grillait joyeusement en cours de physique lorsque l'on usait nos fonds de culottes sur les bancs du collège.
Un monde fou, des prix pas du tout intéressant à par pour les japonais parce que le niveau de vie ici est vraiment hyper élevé. La seule chose "fun" du quartier (fun au sens geek bien sur), c'est de découvrir des produits qu'on a pas encore (ou jamais) en Europe, genre ce téléphone portable Sharp dont l'écran pivote et qui peut recevoir la télé en direct (ca commence à arriver en France mais c'est encore vraiment confidentiel).

Après cette immersion harassante dans l'univers du XXI° siècle (je vous raconte pas la foule et le bruit, à se faire péter le crâne vu que chaque boui-boui essaie de vanter ses promos au mégaphone: folklo mais crevant), je me suis fait une petite excursion (2 stations de métro, l'aventure) au parc d'Ueno, un peu plus au nord, pour une petite cure de Shintoïsme et Bouddhisme...
Le silence fait vraiment du bien et j'adore leurs temples entourés de verdure: beaucoup moins impersonnel que ceux de chez nous. Pour ceux qui sont fans de Ghibli, les renards ou Kitsune, on voit les mêmes dans Pompoko où des Tanukis (chien viverien ? en gros un raton-laveur): ils representent un esprit polymorphe (ou mononoke...tiens tiens) et ont la faculté de se transformer en n'importe quelle créature avec de nombreux pouvoirs magiques. Ils sont en général là pour veiller sur le temple de la divinité du riz Inari.
Les Japonais viennent se receuillir devant le temple, sonnent la cloche et frappent deux fois dans leurs mains après avoir déposé un pièce dans une urne. Ils accrochent ensuite des petits mots écrits sur des bouts de papier afin de s'attirer les faveurs de la divinité. Imaginez cela avec le bruit permanent d'une fontaine et des oiseaux, c'est vraiment envoûtant.

A croire que cela me manquait la foule, je suis tombé en retournant à la station de métro sur un marché, mais plus d'électronique, cette fois-ci des fringues et de la bouffe: bigarré et sur-peuplé mais toujours pas abordable...Quelqu'un veut tenter le poulpe ?