dimanche, avril 23, 2006

Mais non, mais non, le blogueur n'est pas mort, mais non, mais non, le blogeur n'est pas mort...

J'avoue, j'ai un peu laissé tomber ce blog depuis 1 mois maintenant mais j'ai une bonne excuse, le beau temps me retenait dehors et plus devant l'écran de mon mac...Je ne reviens pas aux affaires pour faire taire les statistiques qui pourtant auraient pu s'avérer assez juste dans mon cas: si la blogosphère double tous les 6 mois (35,3 millions de blogs répertoriés en Avril), environ 55% des blogueurs continuaient de poster 3 mois après avoir ouvert leur blog (source David Sifry).
Donc, je profite de ce samedi pluvieux pour tenter de relancer la machine. En fait, le grand fautif, c'est mon vélo. Acheté 80 dollars au K-Mart, il ne va pas falloir longtemps pour l'amortir sachant que la carte de métro économisée coûte 70 dollars par mois. C'était l'argument financier. Pour l'argument utilitaire, je mets plus que 10 min pour aller en cours, je peux donc me lever plus tard ou bien aller beaucoup plus rapidement à la piscine. D'ailleurs, à ce sujet, je vis en vrai le modèle américain, avec mon casier et son cadenas à combinaison dans les vestiaires...un beau cliché, mais c'est super pratique, mes affaires sont en permanence là-bas, pas besoin de planifier, je peux aller à la piscine sur un coup de tête. D'ailleurs, ça marche, je suis devenu beaucoup plus assidu. Et puis, le vélo en ville, c'est le fun et cela te fait dépenser de l'énergie (pour ceux qui suivent, c'était l'argument santé). Et je dois avouer que depuis que je l'ai, je découvre une foule de coins sympa dans Philadelphie. Le gros point fort de cette ville, ce sont ces rues arborées, en ce moment, avec les arbres en fleurs, c'est un régal pour les yeux. Et puis, vu sa taille assez moyenne, tu peux te balader tranquille, c'est pas le rush de New-York (qui a lui aussi son charme). Enfin, vous l'aurez compris, je suis content "à bicyclette".
Autre avantage du beau temps, on peut profiter pleinement de notre terrasse sur le toit: le petit-déjeuner au soleil, c'est grandiose ! Seul point noir, la colonie de bourdons qui aiment taquiner le lecteur endormi sur sa chaise. En tout cas, cela ne m'a pas empêché de dévorer au soleil l'excellent Paul Auster "The Book of Illusions", je vous le conseille. Je suis en train de m'attaquer à "Sa Majesté Des Mouches", et je dois bien avouer que la transition est un peu rude. Un petit tour chez le libraire devrait arranger cela.
Sans transition aucune, qui dit Avril aux USA, dit début des Playoffs de NBA, NHL mais aussi reprise de la saison de Base-Ball. Patrick, du MBA, a eu l'excellente de faire découvrir aux non américains un des piliers du sport US, voire la poutre maîtresse car il est considéré ici comme le "sport" le plus populaire. J'avais du mal à comprendre pourquoi vu les quelques matchs soporifiques que j'avais eu l'occasion de regarder à la télé en France. Vous noterez que j'ai mis sport entre guillemets car voir des gros du bide (normal me direz-vous, il faut une bonne assise au sol pour taper loin) tourner en rond (en carré serait plus juste) pendant 3 heures, c’est pas ce que j’appelle un sport. Pour vous dire que ce n’est pas fatigant, ils jouent tous les jours. Par exemple, le match qu'on est allé voir le jeudi soir, les Phillies contre Washington, il avait déjà eu lieu 3 fois depuis le début de la semaine. Rien de bien spectaculaire, vu qu'ils n’arrivent à taper correctement que très rarement et les Home-Run ne sont pas légion (l'arme du gros fainéant: balle envoyée dans les tribunes, il peut boucler son tour pépère, les spectateurs la rendent jamais). En même temps, ce n'étaient pas les deux équipes les plus transcendantes de la ligue, l'équipe des Phillies détient d'ailleurs le triste record du plus grand nombre de défaites pour une équipe professionnelle aux USA, tout sport confondu, c'est vous dire si on s'attendait à un grand match (à leur décharge, c'est la plus ancienne franchise du Baseball US). Bon, je ne suis pas un fan du jeu mais au moins maintenant je connais les règles et quelques subtilités du jeu. Cela ne m'expliquait pas l'engouement des Américains pour ce jeu: je sais bien qu'ils sont parfois assez incompréhensibles, mais là, la barque était trop chargée. Et le mot magique est "Tailgate Party", du nom du rabat arrière des fameux pick-ups américains. J'ai enfin compris pourquoi ils avaient tous un semi-remorque pour transporter leur gosses à l'école. Il faut de la place pour y loger deux trois chaises longues et un barbecue. Je m'explique. Le match commençait à 19h mais le rendez-vous avait été fixé à 16H30 sur le parking devant l'immense stade flambant neuf de 43000 places. Pour vous donner une idée, il y aussi dans un périmètre d'un kilomètre le stade de football (68 500 places), la salle de basket et de hockey (21 000 places) et une autre salle polyvalente de 18 000 places pour le basket et le hockey. C'est plus du sport, c'est du business de masses, inimaginable en France. Donc, j'en reviens à mes pick-ups au milieu de ces gros stades. Il est 16h30, il y a déjà du monde sur les parkings et de la fumée s'élève de l'arrière de certaines voitures. Les gros mâles allument les BBQ, les minettes bronzent. Certains jouent au football, d'autres au freesbee. Les autoradios crachent du bon rock, les bières sont fraîches...C'est ça un moment Budweiser. On mange des hot-dogs, des burgers, on picole gentiment. Les clans limités aux emplacements de parking finissent par se mélanger. e dois avouer que j'aurai jamais pense autant m'amuser au milieu d'un parking...Il est 19h, les petits groupes se forment et migrent finalement vers l'immense stade même si beaucoup de gens arrivent beaucoup plus tard après le début du match (les malins). Bon, la suite dans stade était moins marrante: défaite 10-4 des Phillies. J'aurai au moins découvert les tailgate parties si chères aux Américains (vous pouvez appliquer le modèle à tous les sports en extérieur: football, baseball, nascar). C'est une de leur manière de passer du temps ensemble, en famille ou entre amis. Pas sûr que j'adore ça toute l'année, mais c'était bien sympa quand même.